environ 0,618

environ 0,618

performance architecturale

« Apprentie sorcière de l’espace théâtral, Katerini Antonakaki étonne ici par sa créativité ouvrière et philosophique ! Inspirée, entre autres textes de bâtir, habiter, penser de Martin Heidegger, la jeune femme interroge avec environ 0,618 le rôle de l’espace et des objets dans la pensée et l’action de tous les jours et en passionnée de la condition humaine, garde les pieds sur terre et invite ses contemporains à une expérience inédite d’architecture théâtrale à grandeur d’âme. »

Programme de la Maison de la Culture à Amiens – saison 2010-11

Tournée de 2010 à 2013

création 2010
spectacle tout public à partir de 7 ans
durée 1h

extraits de textes
Martin Heidegger

conception, interprétation
Katerini Antonakaki

complice artistique
Sébastien Dault

Coproduction Spectacle Vivant en Picardie, Institut International de la Marionnette /avec le soutien de la Maison de la Culture et de la Maison du Théâtre à Amiens, du Pôle des Arts de la Marionnette en Région Picardie, de la Maison de l’Architecture de Picardie et du Musée de Picardie.

Ce projet a bénéficié de l’aide du Ministère de la Culture / DRAC Picardie, du Conseil régional de Picardie, du Conseil général de la Somme et d’Amiens Métropole.

dans la presse

L'Ardenais - Charleville-Mézières - février 2010

Création de « environ 0,618 » au TIM
Katerini Antonakaki bâtit pour l’avenir

Katerini Antonakaki est revenue à ses premières amours pour créer au Théâtre de l’Institut de la Marionnette le dernier spectacle de la compagnie picarde La main d’œuvres.
Cette élève d’origine grecque, diplômée de la première promotion de l’Ecole supérieure nationale des arts de la marionnette (1987-1990), vient de présenter la dernière mouture de « environ 0,618 », une interprétation scénique de « Bâtir, Habiter, Penser », un essais du philosophe allemand Martin Heidegger.
Insolite, absurde, jamais ennuyeux
Annoncé comme une « une approche philosophique » et un « dialogue suggestif entre l’architecte et l’habitant », avec de surcroît un titre hermétique en rapport avec le nombre d’or des mathématiciens et des architectes, le public du TIM pouvait craindre un spectacle trop abstrait et incompréhensible.
Finalement, il n’en a rien été. Au contraire, « environ 0,618 » est la chorégraphie quasi sans paroles très concrète d’une femme qui construit petit à petit une pièce fictive de son futur appartement, une sorte de cuisine-wc-salle de bains tout-en-un.
Pas de marionnettes, ici, mais les objets du quotidien du métreur, du maçon, du plâtrier, du plombier : le niveau à bulle, les grandes règles de traçage en aluminium, le seau, la taloche, le fil à plomb, les serr-joints, les tuyaux pvc…
On suit ses gestes et les déplacements de Katerini Antonakaki, belle comme une danseuse, tantôt chaussée de bottes de caoutchouc, tantôt pieds nus, en proie à ses préoccupations muettes et bâtisseuses.
C’est souvent insolite, absurde, le plus souvent drôle, parfois sensuel quand la dame se love dans sa couette pour prendre possession de ce F1 idéal mais, en tous cas, jamais ennuyeux.

Patrick Flaschgo

WP - Wereld Van Het Poppenspel - avril 2010

Construire, habiter, et penser
dans « Environ 0,618 »

Une représentation constituée d’une série d’actes qui semblent se succéder sans logique. Puis les trois verbes « bâtir, habiter et penser » se distinguent comme éléments linguistiques reconnaissables. Excepté les huit premières lettres de l’alphabet, il n’y a pas de texte parlé dans cette « Performance Architecturale ».
Ces trois mots, issus d’une oeuvre du philosophe allemand Martin Heidegger, forment un cadre pour la représentation « Environ 0,618 » (l’approximation chiffrée du nombre d’or) réalisée par la jeune créatrice de théâtre d’objet Katerini Antonakaki, formée à l’Ecole Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette de Charleville-Mézières. Après un certain temps d’une danse incompréhensible avec des objets, il devient évident que l’actrice (qui porte des bottes de pluie blanches et un chouette chapeau) est en train de construire une maison. Elle s’organise un logement avec des morceaux de bois, des tuyaux, des pierres, un rideau et des lampes de chevet, un treillage pour tracer les contours d’un espace vert pour les fruits et les légumes, et dans le jardin un petit temple pour prier les dieux. L’actrice est aussi bien sujet qu’objet. Ce sont les choses qui la commandent, et elle les manie pour former un ensemble d’angles de lignes et de lumière. C’est une maison où l’intérieur et l’extérieur se confondent régulièrement: un aquarium projeté sur le mur avec un rétroprojecteur devient un meuble coloré à part entière, avec sa nuée de poissons tropicaux qui nage à travers la maison. A la fin, la femme photographie le motif rouge de sa jupe qui va servir de papier peint sur le mur du fond. Elle semble perdue dans sa création. La construction la transcende et elle s’arrête finalement de jouer, après avoir amené la récolte de son jardin à l’intérieur de la maison.
Une représentation fascinante, avec un clin d’oeil vers la philosophie et l’architecture, que l’on peut comprendre sans avoir à interpréter. Lorsque plus tard le soir j’ai repensé aux images et aux actes, les objets se sont transformés et j’ai compris le lien logique qui les reliaient, une unité de concept, de mise en scène et de performance très crédible. Extrêmement difficile à jouer et à répéter mais surtout très beau à imaginer. Cette jeune femme Antonakaki également sa propre troupe « La main d’oeuvres ». Je suis très curieuse de savoir ce qu’elle va faire à l’avenir. Avec une salle à moitié vide, on se demande où sont passés tous les étudiants d’architecture, d’ingénierie, de philosophie et d’art de Randstad et d’Amsterdam. Ils ont pourtant l’habitude de s’impliquer dans ce festival, en y créant des performances. Je suis certaine qu’il y a plein de gens qui voudraient voir celle-ci.

Joanne Oussoren
Vu à Ostadetheater, le 26 février 2010, dans le cadre du Pop Arts Festival à Amsterdam.

dates passées

Centre de Beaulieu / Poitiers – décembre 2013
Théâtre Dunois / Paris – octobre 2012
Théâtre Berthelot / Montreuil – mars 2012
Théâtre Athénor / St Nazaire – décembre 2011
Festival Les P’tits Malins / Villers Bocage – mai 2011
Fondation Onasis / Athènes GRÈCE – mars et avril 2011
Musée d’Art Contemporain / Théssalonique GRÈCE -mars 2011
Lycée de la Hotoie / Amiens – février 2011
Régions en Scène / Auchel – janvier 2011
Fetsival Tendance à la Maison de la culture / Amiens – janvier 2011
Musée de Picardie / Amiens – septembre 2010
Maison du Théâtre / Amiens – octobre 2010
Maison de l’Architecture / Amiens – mars 2010
Pop Art Festival / Amstedam PAYS BAS – février 2010
Institut International de la Marionnette / Charleville – février 2010

Résidences de création à l’Institut International de la Marionnette à Charleville, à la Maison de l’Architecture de Picardie, au Tas de Sable – Pôle des Arts de la Marionnette, à la Maison de la Culture et à la Maison du Théâtre à Amiens.